par Robert Larin
L'abbé Le Ber avait compulsé les minutiers des notaires de Dieppe et communiqué à Gabriel Debien les engagements qu'il avait trouvés. Lionel Groulx écrivait en septembre 1952, « M. Debien espère nous envoyer encore du nouveau sur les engagés, grâce aux papiers du défunt abbé Le Ber.4 » Quoiqu'il n'ait jamais pu combler cette attente, le professeur Debien avait tout de même noté ces informations sur des fiches qu'il avait utilisées dans ses travaux et confiées plus tard à monsieur Philippe Rossignol qui, il y a plus de dix ans, les a saisies et informatisées. Aujourd'hui président de l'association Généalogie et Histoire de la Caraïbe, en banlieue parisienne5, monsieur Rossignol a eu la gentillesse de m'envoyer, par courrier électronique, le fichier des engagements contractés à Dieppe. On y trouve des engagements vers le Canada, mais uniquement pour l'année 1663 lorsque, entre les 24 octobre et 28 décembre, une certaine compagnie « Cap de Nord » en contracta une centaine6. Il est fort étonnant qu'en recrutant à l'automne, cette compagnie se soit ainsi mise en situation de devoir prendre en charge la subsistance des recrutés jusqu'à leur départ au printemps suivant. Sans doute faudrait-il consulter les contrats eux-mêmes pour trouver une explication mais il semble qu'on remettait aux engagés une somme fixe de « cent livres pour leur nourriture en attendant l'embarquement »7.
La compagnie marchande du Cap de Nord, ou Cap du Nord, fut assez active dans l'histoire coloniale du XVIIe siècle. Elle tirait son nom d'un établissement qu'elle avait fondé en Amérique du Sud, entre les rivières Amazone et Orinoco en Guyane. Dans les années 1643-1647, les Archives de la Sacré Congrégation de la Propagande, au Vatican, nous renseignent quelque peu sur la mission située à cet endroit. À cause de sa cruauté, y trouve-t-on, le gouverneur français Poncet de Brétigny fut tué et dévoré par les indigènes8. Mais, à considérer les engagements contractés à Dieppe à partir de 1654, la compagnie Cap de Nord semble devenue inactive, sauf en 1663 lorsqu'elle se met soudainement à recruter des engagés pour le Canada.
C'est peut-être cette même compagnie Cap de Nord, du moins peut-être les mêmes associés, que nous connaissons sous le nom de compagnie de Normandie qui, le 5 février 1660 à Québec, avait conclu une entente avec la Communauté des Habitants. Composée de quatre associés, les marchands Jean Rosée, Pierre Lebreton, Jacques Bulteau et Toussaint Guenet, cette compagnie obtenait un droit exclusif sur l'exportation des fourrures moyennant des redevances à la Communauté des Habitants. Mais jugé insuffisamment profitable, cet accord sera vite cassé le 7 novembre 16619. En vertu de cette entente, la compagnie de Normandie avait toutefois envoyé au moins six navires portant environ 500 arrivants en 1660 et 1661, et encore deux autres, après avoir perdu son monopole, en 166210. La Nouvelle-France passant ensuite sous l'administration royale, la compagnie de Normandie semble ne plus intervenir au Canada, à moins que ce soit encore elle que nous retrouvons sous la raison sociale de compagnie Cap de Nord.
En 1661, Louis XIV avait décidé d'envoyer 300 colons par année pendant dix ans11. En 1663, il avait lui-même fait recruter autant de personnes à La Rochelle qu'il avait aussi fait transporter sur ses propres navires. Mais les immigrants étaient arrivés très mal en point et on avait blâmé l'inexpérience des officiers responsables de l'opération12. Un mémoire rédigé cette année-là expose les projets du roi pour l'année suivante. Celui-ci désirait encore envoyer 300 personnes sur deux navires. Il ne fallait ni femmes, ni enfants, précisait-on, mais des hommes que le roi proposait de faire lever en Normandie où l'on pourrait embarquer des Normands, Picards, Percherons et des gens de la région de Paris qui sont laborieux et industrieux. Le mémoire insistait pour qu'on ne les recrute pas à La Rochelle « où les gens n'ont pas de religion ». On projetait donc de recruter 300 hommes, de donner à chacun 40 livres pour s'habiller ainsi que des armes, et de les faire transporter au Canada par les marchands. Le roi financerait l'opération et les marchands qui s'en chargeraient en rendraient compte au gouverneur de la Nouvelle-France. Le départ devrait se faire le 12 avril 1664 afin que les engagés soient à Québec pour les travaux d'été. Le mémoire ajoutait en outre cette consigne : l'un des navires transporteurs pourrait partir de Dieppe et l'autre de La Rochelle afin de créer de l'émulation entre les armateurs13.
Trois des quatre associés de la compagnie de Normandie, les marchands Lebreton, Bulteau, Guenet auxquels s'ajoutèrent leurs confrères Duhamel et Michel, s'engagèrent à lever et faire passer ces 300 hommes au coût de 45 000 livres « sur le pied de soixante livres chacun pour leur passage, trente livres d'avances et cent sols pour leur nourriture en attendant l'embarquement »14. Mais le recrutement pour le Canada n'était pas chose facile15 et les préjugés qui circulaient allaient parfois, notamment en Normandie, jusqu'à soulever la fureur populaire16. Voilà peut-être pourquoi seulement le tiers des engagés furent effectivement recrutés à Dieppe. Les marchands normands se crurent justifiés d'aller bien au-delà du désir du roi que les transporteurs soient affrétés à La Rochelle et à Dieppe en s'associant avec des marchands de La Rochelle qui eux, en dépit de la consigne royale, complétèrent les effectifs en recrutant dans cette région.
À La Rochelle, le 14 février 1664, Gédéon Théroulde, marchand de cette ville ainsi que le capitaine Pierre Filly, de Dieppe, agissant au nom de Jacques Bulteau et compagnie, marchands de Rouen, armèrent le navire Noir d'Amsterdam (ou Noir de Hollande) pour le voyage de La Rochelle et Brouage jusqu'à Québec17. Ce navire de 100 tonneaux, conduit par Filly, embarqua à La Rochelle 50 hommes et une femme18 et arriva à Québec le 25 mai19. Le capitaine et Charles Aubert de La Chesnaye en étaient propriétaires20.
Quelques jours auparavant, le 2 février 1664, le marchand Pierre Gaigneur avait affrété l'Aigle Blanc (ou Ange Blanc)21 qui arriva de La Rochelle le 29 juin22. Ce navire jaugeait 80 tonneaux, André Chaviteau en était capitaine et François Peron le propriétaire23.
Un troisième navire partit de Dieppe : il s'agit du Saint-Jean Baptiste dirigé par le capitaine Pierre Lemoyne24. Ce navire de 300 tonneaux fit débarquer 150 engagés25 à Québec le 30 juin 166426. Parmi ceux-ci, se trouvaient les 95 retrouvés dans le fonds Le Ber. À l'exception de quelques individus venus de Charente Maritime, de la Vienne, ou d'Indre et Loire, ces travailleurs provenaient de Normandie et de tout le nord de la France ainsi que de la région parisienne comme le voulait le mémoire de 1663.
Selon les calculs de Marcel Trudel, les trois navires amenèrent effectivement les 300 engagés27, nombre que confirme d'ailleurs mère Marie de l'Incarnation28, ce qui suppose que L'Aigle Blanc en fit passer une centaine de La Rochelle.
À ce jour, les contrats d'engagement de la recrue de la Rochelle n'ont jamais été retrouvés, mais le père Archange Godbout découvrit dans les archives de l'Amirauté le rôle des 51 engagés qui s'embarquèrent sur Le Noir d'Amsterdam. À l'exception des dix originaires du nord de la France, ceux-ci provenaient de la zone d'influence socio-économique du port de La Rochelle, dont 19 du Poitou et 16 de l'Aunis29.
On trouvera en annexe la liste des 95 engagés de Dieppe ainsi que les traces que certains d'entre eux ont pu laisser à l'intérieur de la population canadienne, c'est-à-dire dans le Registre de la population du Québec ancien30, dans La population du Canada en 1666 telle que reconstituée par Marcel Trudel31 et dans l'ouvrage du généalogiste Émile Vaillancourt, La conquête du Canada par les Normands32. Aux résultats, il est fort étonnant que seulement cinq des engagés de Dieppe sont apparemment mentionnés au Canada en 1665-1666, encore que pour trois d'entre eux (Jean Bourgeois, Thomas Lefebvre et Jean Legrand), il n'est même pas certain qu'il s'agisse vraiment de la même personne.
Parmi les 95 engagés recrutés à Dieppe, seulement trois, au maximum, pourraient s'y être établis en 1667, au terme de leur engagement, et avoir fondé une famille. Thomas Lefebvre est un cas incertain : des mentions de provenances différentes pourraient peut-être dissimuler deux personnes homonymes. Jean Pot est vraisemblablement celui connu au Canada sous le nom de Nicolas Pot ou Pau. Seulement, Adrien Neveu paraît être un cas absolument certain. Les engagés venus de Normandie en 1664 ne sont donc pas restés dans la colonie. Voilà l'effet de la mobilité de travail conduisant au Canada des Français que la conjoncture socio-économique incitait à traverser l'Atlantique et qui rentraient chez eux au terme de leur contrat de travail. Louis XIV et Colbert se complaisaient à croire qu'ils envoyaient des colons alors qu'ils ne faisaient en réalité que subventionner la mobilité de la main d'œuvre.
Selon les données du Programme de recherche en démographie historique, seulement 40 % des immigrants venus passer au moins un an au Canada à l'époque de la Nouvelle-France s'y sont établis par mariage33. Le taux de la cohorte des engagés de Normandie observée ici serait donc, au plus, de trois sur 95, soit douze à treize fois moindre. Mère Marie de l'Incarnation apporte un premier élément d'explication : sur les 300 personnes arrivées à Québec en 1664, écrit-elle, « il mourut bien cent personnes du débarquement »34. Ainsi, sur les 51 engagés venus de La Rochelle sur le Noir d'Amsterdam, les 9 qu'Archange Godbout n'a pas retrouvés dans la population du Canada35 étaient peut-être décédés dès leur arrivée. Des 95 engagés de Dieppe, on pourra aussi supposer une trentaine de décès.
Mais cette explication ne saurait guère satisfaire. Puisque de façon générale, les arrivants au Canada s'y enracinaient beaucoup plus facilement, il faut admettre que les 150 engagés venus de Dieppe en 1664, et plus précisément les 95 retrouvés dans le fonds Le Ber, avaient un profil particulier. Une seconde explication semble relever du contexte politique et social du début du règne personnel de Louis XIV lorsque la France vit s'intensifier l'émigration d'une partie de sa population36. Une lettre du ministre Colbert à l'évêque de Québec est des plus éclairantes :
La recrue de 1663 avait été levée à La Rochelle et monseigneur de Laval avait trouvé à s'en plaindre. Le roi avait réagi en enjoignant d'effectuer la prochaine levée en Normandie plutôt qu'à La Rochelle « où les gens n'ont pas de religion », disait le mémoire déjà cité. Cette décision découlait donc des plaintes de l'évêque, de la politique anti-protestante de Louis XIV et de la concentration, dans la région de La Rochelle, de protestants jugés indésirables. Remarquons que le roi et l'évêque ne semblent guère se soucier que la Normandie, et tout le nord-est de la France, comptaient aussi importantes communautés protestantes, mais certes moins qu'en Saintonge, et qu'à leurs yeux, il paraissait évident que l'émigration en provenance de La Rochelle ne pouvait être qu'irrémédiablement protestante, à tout le moins beaucoup trop protestante. Faudrait-il s'étonner de constater ici que l'émigration rochelaise vers la Nouvelle-France ait eu cette réputation ? Et cette réputation n'était-elle pas fondée ? À l'époque n'était-ce pas les protestants qui émigraient, surtout à partir de La Rochelle ? Louis XIV semble bien au fait d'une situation que Jacques Mathieu et sa collaboratrice ont mis en évidence en 1987 : 30 % de l'immigration fondatrice venus de La Rochelle avant l'année 1700, et dont on connaît la religion, était née protestante38.
En regard des volontés du roi, il est apparu à l'observation des faits que les deux tiers des 300 engagés recrutés en 1664 pour aller travailler au Canada avaient malgré tout été levés à La Rochelle, et que ceux levés à Dieppe, en terroir théoriquement catholique, ou plutôt moins protestant, ont moins adhéré au sol canadien que les Rochelais que Louis XIV et monseigneur de Laval souhaitaient ne pas y voir. Parmi les 51 migrants venus de La Rochelle identifiés par Archange Godbout, 22 se sont fixés au Canada et ont laissé une descendance39, par rapport à trois engagés normands sur 95. Contentons nous, pour l'instant, de conclure que la politique de Louis XIV de tenir les protestants à l'écart du Canada n'est pas nécessairement conforme avec ce qui se passait en réalité, même si nous sommes encore assez mal renseignés sur la dimension clandestine d'une réalité qui nous fait miroiter une Nouvelle-France officiellement peuplée de « naturels Français catholiques », selon l'expression de la charte de la compagnie des Cent Associés40.
Il est étonnant qu'il ne fut retrouvé en Normandie des engagements que pour la recrue de 1664, car Toussaint Guenet et ses associés continuèrent de recruter des engagés pour le Canada. Le 10 octobre 1665, l'intendant Talon parle « du vaisseau qui nous est arrivé de Dieppe, chargé (…) des hommes de travail, et des filles que Sa Majestée nous a envoyés pour peupler le Canada ». L'année suivante, Colbert annonce qu'à cause de la guerre contre l'Angleterre, il serait trop risqué d'envoyer des « nouveaux colons » de Normandie ; mais dès 1667, Talon est heureux d'informer Colbert de l'arrivée de 84 filles de Dieppe et de 25 de La Rochelle « sans comprendre les enfants que les chefs de famille ont amenés avec eux ». En 1670, Talon rapporte au ministre 164 personnes embarquées à Dieppe par le sieur Guenet et, l'année suivante, encore 49 autres embarquées dans ce port en plus de 48 provenant de La Rochelle41. La première impression qui se dégageait du Fonds Le Ber où, pour 1654 à 1688, Dieppe envoya près de 2000 engagés vers la Caraïbe et moins d'une centaine vers le Canada n'est donc pas tout à fait représentative de la réalité. Les engagements pour le Canada contractés en Normandie n'auront été retrouvés que pour l'année 1664. Peut-être n'ont-ils pas été conservés pour les autres années. Peut-être aussi les trouvera-t-on un jour, en particulier ceux contractés après l'année 1688 clôturant les dépouillements de l'abbé Le Ber42.
Depuis François-Xavier Garneau, le mythe selon lequel la colonisation aurait dès le départ irrémédiablement « normandisé » la société québécoise43 reste encore assez bien ancré et n'est d'ailleurs pas dénué de fondements démographiques. En 1930, Émile Vaillancourt avait répertorié au Canada pas moins de 1350 pionniers d'origine normande sans compter 300 colons venus du Perche44. En considérant seulement les immigrants établis par mariage pour lesquels les données sont très fiables, 22,4 % de l'immigration arrivée dans le Saint-Laurent avant 1680 était d'origine normande. La contribution relative de la Normandie s'atténua subséquemment pour conserver une moyenne générale de 13,6 % pour toute l'époque de la Nouvelle-France, soit le second rang après le Poitou-Charentes d'où provenait 21,3 % de l'immigration fondatrice45. Tel qu'il est apparu dans ces pages, la politique royale anti-protestante favorisait l'une de ces régions aux dépens de l'autre. La situation de fait agissait plutôt à l'inverse et se révèle davantage représentative du fait qu'au XVIIe siècle, les Français contraints d'émigrer étaient plus vraisemblablement d'origine protestante. Reste maintenant à mieux connaître, au-delà des apparences, comment cette situation pouvait s'actualiser en Nouvelle-France.
Liste des engagés à Dieppe par la compagnie Cap de
Nord
1663-1664
ALLEAUME, Abraham, le 09-11-1663
de Sanières près de Dreux,
c'est-à-dire Saulnières, Eure-et-Loir
40 livres tournois, avance, signe
ANDRIEU, Adam, le 19-11-1663
d'Englesgueville, c'est-à-dire
Englesqueville-en-Auge, ou Englesquesville-la-Percée, Calvados
35 livres
tournois
Il ne s'agit pas d'Antoine Andrieu, originaire de
Ventes-Saint-Rémy, Seine-Maritime46,
lequel est qualifié d'habitant en 166647.
BARESTE, Élie, le 30-11-1663
de La Rochelle,
Charente-Maritime
40 livres tournois
BARQUET, Jean, le 02-11-1663
de Torcy-la-Rivière, Pas-de-Calais (
?)
40 livres tournois + avances
BAUDIN, Nicolas, le 10-11-1663
de Dieppe,
Seine-Maritime
bourgeois de Dieppe, 40 livres tournois par an + avance,
signe
BAZIRE, Pierre, le 01-12-1663
de Longueil, Seine-Maritime
40
livres tournois
BIZEH, Jean, le 13-11-1663
de Viller Saint-Georges près de
Provins, c'est-à-dire Villier-Saint-Georges, Seine-et-Marne
40 livres
tournois
BOITAULT ou BOITOULT, Jean, le 05-12-1663
de Dieppe,
Seine-Maritime
bourgeois de Dieppe, 50 livres tournois, signe
BOUFFART, Anselme, le 28-12-1663
d'Affranville, c'est-à-dire
Offranville, Seine-Maritime (?)
45 livres tournois
BOURARD, Isaac, le 19-11-1663
de Guichet près de Bolbec,
Seine-Maritime
BOURGEOIS, Jean, le 05-11-1663
de Cany, Seine-Maritime
40
livres tournois
Un Jean Bourgeois, 33 ans, dans la région de Québec en
166648.
Est-ce le même ?
BROUSSARD, François, le 05-12-1663
de Maineville près de Gisor,
c'est-à-dire Mainneville, Eure
40 livres tournois
BRUNET Jean, le 24-11-1663
de Vertot dans l'évêché de Coutances,
c'est-à-dire Le Vrétot, Manche
40 livres tournois
BUCHEBOIS, Nicolas, le 16-11-1663
de Vic en Lorraine,
c'est-à-dire Vic-sur-Seille, Moselle
40 livres tournois, signe
BUNON, Antoine, le 20-12-1663
d'Iberville à Thil-Manneville ou
Tourville-sur-Arques, Seine-Maritime
40 livres tournois
CARBONNIER, Nicolas, le 27-11-1663
de Le Pollet à Dieppe,
Seine-Maritime
fils mineur de Nicolas et de Catherine Dujardin qui suivent,
30 livres tournois
CARBONNIER, Nicolas, le 27-11-1663
de Le Pollet à Dieppe,
Seine-Maritime
marinier, père de Nicolas qui précède, époux de Catherine
Dujardin qui suivra
CAYEN, Jean, le 05-12-1663
de Dieppe, Seine-Maritime
maçon, 80
livres tournois
Il ne doit pas s'agir du même Jean Cayen, marinier et
bourgeois de Dieppe, qui avait des paiements à encaisser sur des marchandises
au Canada en 165749.
CHANDELIER, Nicolas, le 20-11-1663
d'Angiers, c'est-à-dire
Angiens, Seine-Maritime
40 livres tournois
CRESPIN, Pierre, le 24-10-1663
de Dieppe, Seine-Maritime
40
livres tournois par an
DECHIEUX, Antoine, le 12-11-1663
de Boissay, Seine-Maritime
40
livres tournois, signe, « alloué depuis le 23 d'octobre dernier »
DEFLAMMARE, Jacob, le 29-10-1663
de Trouville, Seine-Maritime ou
Trouville-sur-Mer, Calvados
40 livres tournois par an
DELACOURT, André, le 05-11-1663
de Paris, faubourg
Saint-Germain
30 livres tournois + avances
DELAHAYE, Jacques, le 15-11-1663
de Clères, Seine-Maritime
60
livres tournois, signe
DELAMARE, François, le 29-11-1663
de Beuzeville sur le Pont
Audemer, Eure
30 livres tournois, signe
DELAMARRE, Pierre, le 28-12-1663
de la paroisse Saint-Rémy de
Dieppe, Seine-Maritime
45 livres tournois
DELAMOTTE, Pierre, le 19-11-1663
de Dauboeuf-en-Vexin, Eure
45
livres tournois
DELAUGE, François, le 19-11-1663
de Genève
40 livres tournois,
signe
DELAURE, Jean, le 28-11-1663
d'Étran à Martin-Église,
Seine-Maritime
40 livres tournois
DESEAUX, Laurent, le 26-11-1663
du quartier de Conguin à Calais,
Pas-de-Calais
40 livres tournois
DESVAUX, Martin, le 03-12-1663
de Le Chesnay près de Paris,
Yvelines
40 livres tournois
DUBOIS, Robert, le 05-12-1663
de Mourandre ( ?)
60 livres
tournois
DUCHEMIN, Pierre, le 31-10-1663
de Canivet près de Soissons,
Aisne
50 livres tournois, une avance
DUJARDIN, Catherine, le 27-11-1663
de Le Pollet à Dieppe,
Seine-Maritime
mère de Nicolas Carbonnier fils et épouse de Nicolas
Carbonnier père qui précèdent
DUPUIS, Jacques, le 04-12-1663
de Marans près de La Rochelle,
Charente-Maritime
50 livres tournois, signe
DURIEU, Pierre, le 17-12-1663
de Gonnerville sur Scie,
c'est-à-dire Gonneville-sur-Scie, Seine-Maritime
40 livres tournois
DUVAL, Jacques, le 30-11-1663
de Pontoise, Val-d'Oise
30
livres tournois
DUVAL, Louis, le 28-12-1663
de Pouilly, c'est-à-dire Pavilly,
Seine-Maritime (?)
45 livres tournois
ELIE, Robert, le 09-11-1663
de Meulers, Seine-Maritime
45
livres tournois, avance
EVANT, Nicolas, le 16-11-1663
de la paroisse Saint-Maclou à
Rouen, Seine-Maritime
50 livres tournois, signe
FISSEMÈRE, Nicolas, le 17-11-1663
origine non indiquée
40
livres tournois
FLAMENT, Jean, le 30-11-1663
de Gournay près de Gisors,
c'est-à-dire Gournay-en-Bray, Seine-Maritime
30 livres tournois, signe
FLEURY, Gabriel, le 04-12-1663
de Honfleur, Calvados
45 livres
tournois
FONTENY, Antoine, le 02-11-1663
de Paris
50 livres tournois +
avances, signe
FREDEL, Jean, le 13-11-1663
de Tours, Indre-et-Loire
40 livres
tournois
FREMONT, Jean, le 13-11-1663
de Saintes, Charente-Maritime
40
livres tournois
GABET, Pierre, le 30-10-1663
de Blosseville, Seine-Maritime
40
livres tournois par an, une avance
GAULTIER, Robert, le 16-11-1663
de Saint-Martin de Veulles,
c'est-à-dire Veules-les-Roses, Seine-Maritime
40 livres tournois
GODEMENT, Jacques, le 23-11-1663
de Clères, Seine-Maritime
40
livres tournois
GUERLINI (?), Pierre, le 24-11-1663
de Dijon, Côtes-du-Nord
40
livres tournois
GUION, Antoine, le 06-11-1663
de Beaubec en Bray, c'est-à-dire
Beaubec-la-Rosière, Seine-Maritime
35 livres tournois
HALLÉ, Jean, le 22-11-1663
de Montigny, Seine-Maritime
23 ans,
3 ans, 300 livres de petun, habits
HAMEL, Jacques, le 15-12-1663
de Dieppe, Seine-Maritime
fils
de Jean qui suit, 1 an, 50 livres tournois, signe
HAMEL, Jean, le 15-12-1663
de Dieppe, Seine-Maritime
marchand
à Dieppe, père de Jacques qui précède
HÉBERT, Jacques, le 24-11-1663
de Longueil, Seine-Maritime
40
livres tournois, signe, avait refusé de signer le 20, même prix
HELLAIN, Jacques, le 02-11-1663
de Château-Thierry, Aisne
50
livres tournois + avances, signe
HESLAN, Jean, le 14-12-1663
de la paroisse
Saint-Germain-l'Auxerrois, ville de Paris
40 livres tournois, signe
HEU, Jacques, le 07-11-1663
de Sept-Meulles, Seine-Maritime
40
livres tournois par an, avance
IVART, Louis, le 10-11-1663
de Boulogne, c'est-à-dire,
Boulogne-sur-Mer, Pas-de-Calais
taillandier, 70 livres tournois par an,
signe
LAMER, Nicolas, le 13-12-1663
de Sauchay au Bosc, c'est-à-dire
Sauchay-le-bas, Seine-Maritime ( ?)
45 livres tournois, avance
LARCHEVEQUE, François, le 07-11-1663
de Casneille la Roquefort,
c'est-à-dire Crasville-la-Roquefort, Seine-Maritime
40 livres tournois par
an, avance, signe
LAURENT, Jean, le 03-12-1663
de Callemare près de Cailly,
c'est-à-dire Colmare à Yquerbeuf, Seine-Maritime
30 livres tournois
LE CAUF, Daniel, le 05-12-1663
de Dieppe,
Seine-Maritime
bourgeois de Dieppe, 50livres tournois, signe
LECLERC, Louis, le 19-11-1663
de Pommereval, Seine-Maritime
40 livres tournois
LEFEBVRE, Jacques, le 30-11-1663
de Neuville, c'est-à-dire
Neuville-lès-Dieppe, Seine-Maritime
40 livres tournois
LEFEBVRE, Jacques, le 03-11-1663
de Guetteville en Caux,
c'est-à-dire Gueutteville-en-Caux, Seine-Maritime
40 livres tournois +
avances
LEFEBVRE, Nicolas, le 14-11-1663
d'Estallondes, c'est-à-dire
Étalondes, Seine-Maritime
40 livres tournois
LEFEBVRE, Thomas, le 28-11-1663
de Saint-Ouen de Fécamp,
Seine-Maritime
40 livres tournois, signe
Thomas Lefebvre, âgé de 24
ans, engagé chez Eustache Lambert, est recensé à Québec en 166650. Il
ne s'agit peut-être pas de la même personne puisqu'en 1669, un Thomas
Lefebvre, tonnelier, fait rédiger un contrat de mariage qui le dira de la
paroisse Saint-Vincent, ville de Rouen51 où
il fut effectivement baptisé le 16 mars 1645 (Jacques & Anne Auzou)52.
LEGRAND, Jean, le 22-11-1663
de Saint-Vaast-du-Val,
Seine-Maritime
40 livres tournois
Deux Jean Legrand différents sont
confirmés à Québec en 166553.
L'un, âgé de 20 ans le 24 septembre, est dit originaire de Bourges alors que
l'origine de l'autre, confirmé à 28 ans le 25 juillet, n'est pas précisée.
LEGUIS, Robert, le 17-11-1663
de Bayeux, Calvados
40 livres
tournois
LE NOZET, Pierre, le 19-11-1663
de Port Louis, Morbihan
40
livres tournois, signe
LEPRIEUR, Jean, le 17-12-1663
de Poitiers, Vienne
aide
chirurgien, 60 livres tournois par an, avance, signe
LE ROUX, Michel, le 28-11-1663
de Le Tréport,
Seine-Maritime
40 livres tournois
LESAGE, Claude, le 26-10-1663
de Esquainville, faubourg de
Honfleur, Calvados
20 livres tournois par an, une avance
LETOURNEUR, Nicolas, le 15-12-1663
d'Életot près de Fécamp,
c'est-à-dire Életot, Seine-Maritime
40 livres tournois
MASSON, Jean, le 24-11-1663
de Dijon, Côte-d'Or
40 livres
tournois
MIGNET, Martin, le 26-10-1663
de Brettenville, c'est-à-dire
Bretteville du Grand-Caux, Seine-Maritime
40 livres tournois par an
NEPVEU, Adrien, le 06-11-1663
de Basqueville, c'est-à-dire
Bacqueville-en-Caux, Seine-Maritime
35 livres tournois, signe
Adrien
Neveu, baptisé le 30-10-1647 à la paroisse Saint-Pierre de Bacqueville-en-Caux
(Adrien & Marguerite Lejeune)54.
Recensé sous le nom d'Adrien Bacqueville, domestique de Pierre Dizy, à
Trois-Rivières en 166655.
Marié à Champlain en 167956.
Inhumé au même endroit le 15-03-1699.
OLLIVIER, Claude, le 30-11-1663
de Montmartre, ville de
Paris
30 livres tournois
PALFRAY, Guillaume, le 07-11-1663
de Frohenville, près de Fécamp,
c'est-à-dire Froberville, Seine-Maritime
40 livres tournois par an, avance,
signe
PASQUIER, Jacques, le 23-11-1663
de Saint-Gilles de la Neuville
près de Bolbec, Seine-Maritime
40 livres tournois
POLLET, Claude, le 21-11-1663
de Pont Audemer, Eure
40 livres
tournois
POT, Jean, le 12-11-1663
de Saint-Valéry-en-Caux,
Seine-Maritime
40 livres tournois
Il doit s'agir de Nicolas Pot ou Pau,
baptisé à Saint-Valéry-en-Caux le 29-12-1642 (Nicolas et Marguerite
Gilbert)57.
Recensé à Montréal en 166658,
domestique chez Mathurin Langevin. Résidant à Batiscan à son mariage en
167059.
Inhumé à Québec le 01-01-1691.
POULLAIN, Jacques, le 06-11-1663
de Dieppe, Seine-Maritime ( ?),
lieu d'origine non mentionné
40 livres tournois, avances, signe
ROUSSEL, Jean, le 17-11-1663
de Guerville, Seine-Maritime
40
livres tournois
SAONNIER, Charles, le 26-11-1663
d'Aupegard, c'est-à-dire
d'Auppegard, Seine-Maritime
40 livres tournois
SIMON, Louis, le 05-11-1663
de Dieppe,
Seine-Maritime
bourgeois, 1 an, 50 livres tournois, avance sur gages
SOUSIN, Jean, le 26-11-1663
de Notre-Dame d'Alihermont,
Seine-Maritime
40 livres tournois
TERRIER, Vincent, le 14-11-1663
de la paroisse Saint-Rémy de
Dieppe, Seine-Maritime
60 livres tournois, signe
TIERCENIER, Martin, le 19-11-1663
de Saint Martin de Veules,
c'est-à-dire Veules-les-Roses ou Saint-Martin-du-Vivier, Seine-Maritime
20
livres tournois
TURBOT Martin, le 17-11-1663
de Longueil, Seine-Maritime
30
livres tournois
VASSEUR, Pierre, le 10-11-1663
de Brumesnil, c'est-à-dire Le
Brumesnil, Seine-Maritime ( ?)
45 livres tournois
VATELEAU, Jean, le 23-11-1663
d'Esclavelles, Seine-Maritime
40
livres tournois
VAUQUELIN, Jean, le 05-11-1663
de Dieppe,
Seine-Maritime
bourgeois, 1 an, 50 livres tournois, avance sur gages
VESNIER, Noël, le 13-11-1663
de Manneville, c'est-à-dire
Manneville-ès-Plains ou Manneville-la-Goupil, Seine-Maritime
45 livres
tournois.